30 novembre 2022

De la mer à l’assiette

La pêche durable

Grâce à sa pêche raisonnée et de proximité, la coquille Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc est débarquée bien vivante et arrive toute fraîche chez ses revendeurs. Une organisation très réglementée, qui mobilise toute la filière, régit sa production. Un gage de haute qualité et une vraie garantie pour préserver cette ressource rare et sauvage.

1. L’évaluation du stock

Chaque année, avant l’ouverture de la campagne de pêche, l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) réalise une évaluation du gisement afin d’estimer la densité et la qualité du stock de coquilles Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc.
Grâce à ce diagnostic, l’institut préconise le volume de coquillages qui peut être prélevé pour assurer une pêche durable dans la baie.
Pour la saison 2022-2023, les coquilles Saint-Jacques sont abondantes et leur quantité atteint même des records ! C’est pourquoi le volume préconisé de capture est de 8 150 tonnes contre 6 700 tonnes l’an dernier.

à bord du Thalia (septembre 2019)
Découvrez comment l’Organisation de Producteurs COBRENORD accompagne les pêcheurs de coquilles Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc pour une pêche raisonnée et durable.

2. L’élaboration des conditions de pêche

Sur la base des informations transmises par l’Ifremer, le Comité des Pêches fixe les conditions de la pêche pour l’année : calendrier, horaires, quantité maximale de captures autorisées par bateau et par jour… Pour assurer le renouvellement de l’espèce et ne pas nuire à sa reproduction, la pêche est autorisée uniquement d’octobre à mai, hors de la période de reproduction.

3. La pêche

La pêche de la coquille Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc est réalisée à la drague, un engin composé d’anneaux métalliques tracté par le bateau. Le rythme est strict : le plus souvent, deux sorties de 45 minutes seulement par semaine et par bateau. Les coquilles sont triées à bord du navire. Celles qui mesurent moins de 10,2 cm, trop petites, sont immédiatement remises à la mer.

4. Le passage en criée

Une fois débarquées, les coquilles Saint-Jacques passent obligatoirement à la criée où elles sont pesées et soumises à un contrôle de conformité. Cette étape atteste qu’elles ont bien été déclarées. Il permet aussi de vérifier les volumes prélevés sur la baie et contribue à la transparence des prix pratiqués sur le marché.

5. La vente

Enregistrées et contrôlées, les coquilles de la Baie de Saint-Brieuc sont prêtes à être commercialisées. Elles sont généralement vendues aux enchères à la criée, à des transformateurs, des mareyeurs ou des poissonniers. Le pêcheur peut aussi choisir de reprendre sa pêche, pour la vendre lui-même aux gourmets et amateurs. Dès le lendemain de leur pêche, on les retrouve dans les assiettes des restaurants ou sur les étals des poissonniers !

Le saviez-vous ?
Le gisement de la Baie de Saint-Brieuc est celui qui possède la densité de coquilles Saint-Jacques la plus importante en France : 1,8 coquillage au m2.

Schéma récapitulatif de la filière pêche française