3 janvier 2024

Au détour des ports de pêche à la coquille Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc

La coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc

Assister au ballet des bateaux de retour de la pêche et au débarquement des coquilles Saint-Jacques tout juste sorties de l’eau est en soi un spectacle. Les ports de pêche de la Reine de la Baie sont aussi de magnifiques destinations touristiques. Prêts ? On vous embarque !

Saint-Quay-Portrieux

Premier port en eau profonde de Bretagne nord, Saint-Quay Port d’Armor accueille plus de 80 bateaux de pêche et plus de 1 000 bateaux de plaisance. Il est, surtout, le premier port breton en tonnage pour la pêche à la coquille Saint-Jacques ! Criée, atelier de transformation : il héberge aussi tous les équipements pour vendre et préparer le coquillage, quelques heures après sa sortie de l’eau.


Le Saviez-vous ?
C’est le célèbre navigateur Éric Tabarly qui a inauguré́ Saint-Quay-Portrieux Port d’Amor en 1990.

Saint-Quay-Portrieux, c’est aussi une station balnéaire de charme, prisée pour des vacances en famille ou entre amis. Plages de sable fin pour se prélasser, ancien sentier des douaniers devenu GR34 pour flâner ou randonner, il y en a pour tous les goûts ! Paddle, planche à voile, kayak, plongée : Saint-Quay-Portrieux est aussi un haut lieu du nautisme, où vous pourrez pratiquer toutes sortes d’activités.
À découvrir : l’emblématique piscine d’eau de mer, l’île de la Comtesse, accessible à marée basse, la pointe du Sémaphore et sa vue imprenable sur l’archipel de Bréhat et les îles Saint-Quay. Et aussi : le moulin Saint-Michel, la chapelle Notre-Dame de la Garde, le phare du Portrieux, le château de Calan, la Fontaine Saint-Quay, la chapelle Saint-Anne et le parc des Druides.

Loguivy-de-la-Mer

Petit port authentique, niché au fond d’une crique, le port de Loguivy-de-la-Mer n’est accessible qu’à marée haute. Il est régulièrement fréquenté par une vingtaine de navires. Jusqu’en 2013, une halle à marée y était implantée. C’était même la dernière criée où était pratiquée la « vente à la voix ». Désormais, la coquille Saint-Jacques n’y est que débarquée et sa mise en marché est réalisée à la criée de Saint-Quay-Portrieux.

Typique village de pêcheurs, Loguivy-de-la-Mer est le rendez-vous des amoureux de atmosphères maritimes. C’est aussi la capitale du « bleu de Loguivy », le véritable homard breton. Situé face à l’île de Bréhat, à l’entrée du Trieux, un petit fleuve de la Manche, c’est le point de départ idéal pour une promenade en kayak ou en bateau. Il fait bon aussi se promener le long des côtes !
À découvrir : l’église Saint-Ivy, sa charpente en coque de bateau et son clocher orné d’un poisson-girouette, le phare de la Croix, uniquement accessible par la mer, l’allée couverte de Melus, authentique tombe mégalithique datant du Néolithique, la chapelle de Perros-Hamon, rebaptisée chapelle des naufragés par Pierre Loti, le musée Mémoire d’Islande, qui évoque le souvenir des pêcheurs à la morue.

Le Saviez-vous ?
Lénine aurait séjourné à Loguivy pendant l’été 1902.

ERQUY

Le port de pêche d’Erquy, agrandi et modernisé, a été inauguré dans sa nouvelle configuration en 2010. Port en eau profonde, il est aujourd’hui le 4e port de pêche français en termes de produits échangés et accueille une centaine de bateaux. Erquy est aussi le premier pôle de transformation des produits de la mer des Côtes d’Armor. Une visite à la criée d’Erquy au retour de la pêche à la coquille Saint-Jacques fait partie des immanquables !

Station balnéaire à taille humaine, Erquy est résolument séduisante avec ses charmantes ruelles de grès rose, sa dizaine de plages et son offre d’activités nautiques : plongée, kite-surf, flyboard, char à voile, les plus téméraires ont l’embarras du choix ! Dunes de sable, landes, falaises perchées à 60 m au-dessus de la mer… Nichée dans un écrin naturel, Erquy est aussi le point de départ privilégié de promenades à pied ou à vélo, pour découvrir son Cap, labellisé Grand Site de France en 2019. Erquy compte aussi quelques spots d’escalade très prisés.
À découvrir : les lacs bleus, vestiges des anciennes carrières de grès rose, les jardins du château de Bienassis, l’un des derniers châteaux forts bâtis à la fin du Moyen-Âge, le Fort la Latte, l’îlot Saint-Michel et sa petite chapelle, accessible à pied à marée basse, le dolmen de la Ville-Hamon, allée couverte en grès rose qui forme un ancien tertre funéraire. Vous aimez les vieilles pierres ? Sur la route du Cap, ne manquez pas le corps de garde des Trois Pierres et le four qui servait à chauffer les boulets de canon tirés sur les navires ennemis au 18e siècle.

Le Saviez-vous ?
Erquy aurait inspiré Uderzo pour créer le village d’Astérix et Obélix. Enfant, l’auteur de bandes dessinées passait en effet ses vacances dans la région…

SAINT-MALO

Polyvalent, le port de Saint-Malo est à la fois un port de passagers, de commerce, de pêche, de construction navale, de plaisance, de course au large et d’escales de croisière. Côté pêche, il est fréquenté par une soixantaine de pêcheurs et accueille une criée qui traite et commercialise environ 1 500 tonnes de produits par an, dont près de la moitié de coquilles Saint-Jacques. Accessible à marée basse via des écluses, il est un des importants ports de débarquement du précieux coquillage.

On ne la présente plus ! Célèbre pour ses remparts, la Cité corsaire est un véritable lieu d’histoire maritime. Jacques Cartier, Robert Surcouf, Duguay-Trouin, ses vieilles pierres résonnent de noms au goût du large. Partez à l’assaut de ses ruelles : une simple flânerie au hasard promet de jolies surprises !
A découvrir : le château qui abrite aujourd’hui la mairie, la maison de la Duchesse Anne, la cathédrale Saint-Vincent, la chapelle Saint-Sauveur, la Maison des armateurs, la plage de Bon secours et sa piscine. Mais aussi, en sortant d’intramuros : les Rochers sculptés, façonnés par l’Abbé Fouré à la fin du 19e siècle, le cimetière marin sur le bord de la Rance, la cité d’Alet, bunker de la 2nde guerre mondiale, ou encore la tombe de Chateaubriand, écrivain natif de la cité.

Le Saviez-vous ?
République entre 1590 et 1594, Saint-Malo est resté fidèle à sa devise : « Ni Français, ni Breton, Malouin suis ! » La traduction d’un fort esprit d’indépendance !